"Le progrès est misanthrope."

L'ONG Oxam indique dans son dernier rapport que :«La part du patrimoine mondial détenu par les 1% les plus riches est passée de 44% en 2009 à 48% en 2014, et dépassera les 50% en 2016».

Voici le lien menant à ce rapport : http://www.oxfamfrance.org/sites/default/files/file_attachments/rapport_oxfam_insatiable_richesse_0.pdf

Cela, avec de moins de moins de milliardaires requis pour cumuler autant de richesses que la moitié la plus pauvre de la population mondiale - page 4 du document.

Une chose a plus particulièrement retenue mon attention, à la page 9 : «En octobre 2014, Oxfam a lancé sa campagne À égalité !, appelant les États, les institutions et les entreprises à lutter contre les inégalités extrêmes. Le présent rapport confirme que nous devons bâtir un système économique et politique plus juste qui valorise chaque citoyen. Oxfam appelle les dirigeants du monde entier, y compris ceux qui se rassembleront à l'occasion de la réunion annuelle du Forum économique mondial de 2015 à Davos, à remédier aux facteurs qui ont entraîné l'explosion actuelle des inégalités et à mettre en œuvre des politiques de redistribution de l'argent et du pouvoir des quelques privilégiés au plus grand nombre.»

Les États ne sont déjà plus capables de rien. Ils le savent très certainement. La finance régit l'état et donc les lois. Aujourd'hui, des multinationales peuvent attaquer des pays en justice. Et gagner à coup sûr ! Rien n'évoluera en notre faveur concernant l'accumulation des richesse. Faut-il être naïf pour ne pas le saisir alors que les preuves du contraire abondent depuis des décennies ? Le capitalisme ne peut être social puisque d'essence elle est concurrence, prédation.

La nature nous apprend une chose importante concernant la prédation : il y a toujours naturellement, dans la chaîne alimentaire, plus de proies que de prédateurs. Plus de gazelles que de lions, par exemple. Ces prédateurs connaissent les faiblesses de leurs proies et en tirent pas mal de profits à travers l'usage de la finance et de la politique - ainsi que des médias. Vous l'aurez compris, il ne s'agit pas là de prédation à des fins de satiété alimentaire. La prédation est intraspécifique, l'homme d'élite chasse l'homme de la masse afin de préserver son statut d'élite. La prédation est financière et misanthrope. Le désir de satiété est économique et la faim semble justement sans fin apparente. L'appât du gain n'est plus le moteur à ce niveau. Je crains les méfaits des idéologies que ces "élites" portent. Il suffit de voir les noms que portent ces chasseurs d'hommes. Les chassant avec l'idéologie du progrès en première ligne. Le progrès proposé n'est pas social, cela va de soi. Non. Le progrès est misanthrope. Et rien de bon n'est à attendre de la part de celui qui voit en vous une proie.

La nature nous apprend aussi que la proie peut se libérer d'un prédateur. Rien n'est perdu.